mercredi 13 juin 2012

Je croise les doigts...

Il y a 2 ans on a fait une FIV (fécondation in vitro, je traduis parce qu’en en parlant autour de moi je me rends compte qu’il y a encore des gens qui ne savent pas ce que c’est…) ça a été une épreuve difficile, un vrai chemin de croix en fait, mais on oublie vite quand l’issue est positive au bout du compte et qu’on se retrouve avec  un bébé ! Mais c’est sûr qu’à l’époque cela représentait une pression énorme, il fallait que ça marche, j’avais le sentiment que nous (je) n’aurions pas supporté un échec de plus. Cette fois là la balance a penché en notre faveur et dame nature nous a fait une fleur…

Et puis il y a quelques temps on a décidé que rien ne servait de laisser passer trop de temps et que c’était le bon moment de « remettre le couvert » ! En ce qui nous concerne cela ne voulait pas du tout dire s’envoyer en l’air comme des bêtes au bon moment du cycle mais plutôt prendre RDV avec le médecin pour programmer un TEC (transfert d’embryons congelés)…et oui glamour quand tu nous tiens !
Le traitement pour le TEC est paraît-il assez léger (comparé à la FIV)…si par léger on entend prendre des hormones matin et soir pendant un mois et se mettre dans le vagin 3 ovules de progestérone par jour à partir du transfert et jusqu’à la prise de sang alors oui c’est un traitement léger – et comme moi en prime je suis une petite veinarde j’ai eu droit à des piqures d’anticoagulants quotidiennes.  

Bref si je fais abstraction de ces « petits » désagréments, toutes les personnes au courant de notre situation ont trouvé que j’étais très détendue cette fois ci, que j’avais l’air beaucoup moins stressée…etc.…c’est en tout cas ce que j’ai essayé de me dire et que j’ai ressenti une partie du mois. J’avoue l’enjeu n’est pas le même que quand on n’a pas d’enfant, on relative un peu plus la possibilité d’un échec. J’ai fait dans ma tête des listes de tout ce que je pourrai faire cet été si ça ne marche pas et ça me réconforte un peu. 

Quand on est un couple qui souffre d’infertilité, chaque chance de grossesse est bien une vraie pression en soit quoi qu’on en dise, car des chances ont en a pas tant que ça et on ne s’inflige pas avec plaisir (et sans conséquence) des traitements hormonaux pour des tentatives hypothétiques de grossesse, on a envie de résultats face aux complexités à donner la vie…
Quand on est un couple qui souffre d’infertilité, on ne peut pas se dire, tant pis, on essayera le mois prochain, on se dit plutôt « c’est l’été le labo va fermer, il faut donc attendre septembre, reprendre RDV avec le médecin, reprendre un traitement, mettre son corps au repos des hormones entre temps », alors oui c’est vrai il reste des embryons au congél et c’est déjà une chance, mais quelles seront nos options quand il n’y en aura plus et si ça ne marche pas d’ici là…je préfère ne pas y penser pour le moment, je n’en ai pas le courage ! 

Mais quand on se retrouve au pied du mur, à quelques jours de la fameuse prise de sang et alors que j’ai mal au ventre et de légères pertes de sang… j’ai envie de m’accrocher à cette grossesse et je me rends compte que je me suis protégée en me disant que ça n’était pas grave si ça ne marchait pas. 

Alors aujourd’hui, je crois que je vais juste m’allonger et croiser les doigts, encore un peu, même si je n’y crois plus vraiment…

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