mercredi 25 avril 2012

C'est quoi la famille ?


A la naissance de sa fille, une des 3 grasses m’a dit « tu verras quand tu auras des enfants tu te recentreras sur l’essentiel, sur ta « vraie famille »…parfois je m’interroge justement sur cette notion de « vraie famille » et sur ses frontières…

Bien sûr mon évidence, ma vie, ma famille, c’est mon homme et ma fille. Ils sont ma priorité, mon quotidien et mon futur aussi. Quand la réflexion nous porte vers l’agrandissement de notre famille, je ne peux m’empêcher de me demander comment évoluerait notre cercle avec l’arrivée d’autres enfants. J’ai quand même une certitude je ne veux pas que ma fille soit fille unique, je veux qu’elle ait la joie de grandir avec d’autres, d’échanger, de se disputer. Et puis par expérience je dirai que c’est toujours mieux de partager ses parents, ça fait quand même moins de responsabilités !
ne jamais ressembler à ça...je répète ne jamais ressembler à ça :)
Depuis la naissance de ma fille je me rends compte qu’effectivement la sœur aînée attentive que je suis est devenue moins présente pour ses 3 frères et sœurs. C’est vrai que je les harcèle moins pour savoir où ils sont, comment ils vont, comment ils gèrent leur quotidien. Pas par manque d’intérêt, simplement parce que j’ai moins de temps de cerveau disponible à leur consacrer…mais du coup quand ils me réclament, me sollicitent je ne sais jamais leur dire non : « je peux venir bosser chez toi il fait froid chez Maman », « tu peux m’accompagner à la gare – à l’aéroport, ça ça marche pour tout avec celui/celle qui n’est pas en âge ou en envie de conduire »,  « tu peux m’aider à faire la pagination de mon mémoire (que je dois rendre demain matin à la 1ère heure et pas dans 3 semaines, hein sinon c’est pas drôle) », « on peut se skyper là j’ai un truc hyper important à te dire (ou pas)? (c’est toujours au moment où il/elle veut, qui tombe toujours au choix pendant le bain, le repas, le coucher de ma fille ou le seul créneau de 2h de libre dans ma journée, sachant que quand moi j’appelle c’est jamais le bon moment en revanche !) »….peut-être que ça n’est pas normal, pas habituel, mais quand je pense à eux, je les aime autant que ma fille, je me fais autant de soucis pour eux simplement je suis moins patiente et moins présente au quotidien mais ils font aussi partie de ma vraie famille ! J’aimerai parfois avoir plus de distance, être moins investie dans mes relations fraternelles mais les faits sont là, je n’y peux rien. Ils sont une part de moi. J’ai parfois le sentiment que je les aime plus que ce qu’ils ne m’aiment, comme si leurs attentes, leur besoin de moi me donnait aussi le sentiment de mieux exister. Je voudrais parfois m’en foutre, me dire que s’ils font le choix de partir loin, à l’étranger, pour étudier ou vivre, c’est que c’est leur choix, leur désir, mais je ne peux m’empêcher de leur en vouloir de se séparer de nous de cette façon…mais est-ce que je ne leur en veux pas aussi parce que finalement ils réalisent une part de ce que moi la sœur aînée j’ai été et suis toujours incapable de faire, à savoir prendre de la distance avec mes parents. 

L'essentiel, ma tribu !
Et oui, les parents…si ça ça n’est pas la « vraie famille », l’essence même de tout. En même temps je n’ai jamais eu la chance de connaître ce qu’est une cellule familiale classique puisque mes parents se sont séparés alors que je n’étais qu’un bébé. Est-ce ce début de vie de famille un peu chaotique qui m’a rendue aussi attachée à eux et eux à moi…peut-être bien, mais une chose est sûre je me sens liée à eux, aussi par un sentiment de culpabilité, de responsabilité qui fait que parfois je voudrais avoir plus de distance, être moins investie, pouvoir décider (comme mes frères et sœurs) sur un coup de tête de partir vivre à l’autre bout du monde ou même de la France soyons fous. 
Moi ça serait plutôt jamais sans mes parents...(note pour plus tard, couper le cordon!)
Et puis il y a la famille qu’on se choisit, les amis, le 1er, le 2ème cercle. On construit aussi une vie autour de ces rencontres. On y retrouvera les mêmes comportements que dans une famille, les rivalités, les complicités, les exigences et les déceptions (j’ai récemment expérimenté ce sentiment et ça n’est pas très fun de se friter avec ses potes…ça nous ouvre les yeux sur eux mais aussi sur nous et notre vision des relations humaines...).

La famille qu'on se choisit, c'est peut-être ça la vraie famille !
Quand on y réfléchit ça commence à faire du monde et encore je n’ai pas parlé de la belle-famille, mais ça c’est une autre histoire ! 

Aujourd’hui je ressens comme une forme de lassitude, de difficulté à faire coexister mes différentes « familles », à trouver du temps pour l’essentiel et à m’amuser du superflu. Je me sens vampirisée par certains comportements sans parvenir à lâcher prise mais je sens que le moment est venu de faire le tri de tous mes cercles pour me recentrer, dire non et ne pas m’oublier pour les autres, souffler un peu et pourquoi pas accepter qu’on prenne aussi un peu soin de moi pour changer ! Il est plus que temps à 34 ans de se choisir sa famille, ceux qu'on veut garder tout prés et ceux qui n'en valent pas la peine, quelque soit le "titre" qui est le leur! 

vendredi 20 avril 2012

Il y a des matins comme ça...

Vous connaissez la blague sur les films de gladiateurs ? (big up à tous mes potes !) Moi, ce matin, 7 heures, la tête enfarinée en train d'observer dans le miroir mes nouvelles rides, mon mec sous la douche : "Chéri, tu sais ce qu'il faudrait qu'on fasse ce week-end?" Moi qui lève un oeil torve mais non dénué d'espoir (c'est tout le paradoxe de la femme ça !) : "Non ?" Lui plein d'entrain (mais comment fait-il pour avoir autant d'énergie dès son réveil ???) : "Qu'on regarde des vidéos de self-défense." Moi interloquée (et après on va se plaindre que nos hommes ne nous surprennent plus...) : "C'est quoi cette blague toute pourrie ?" (Pour ma défense,il faut dire que mon mec a un sens de l'humour bien à lui...). Lui : "Non, non ! C'est pas une blague, j'ai des vidéos de self-défense et on pourrait les regarder ce week-end. Après on pourra refaire les mouvements." A ce moment-là, j'hésite : suis-je encore en train de dormir et cette conversation surréaliste n'est donc pas réelle ou mon petit-ami est-il bien en train de me proposer de passer le week-end à faire des arts martiaux ? (Moi je l'imaginais plutôt sous la couette, p'tit déj au lit et tout le tutti). Et bien non, U NOT DREAMING, IT'S THE REAL LIFE !!! Voilà de quoi bien démarrer sa journée du vendredi avec la perspective d'un week-end passionnant.
8h55. Arrivée au boulot (vives les vacances scolaires pour une circulation fluide ; ce qui m'amène la réflexion suivante : comment peut-on quantifier le rapport entre la circulation et les vacances scolaires ?). Les locaux sont déserts, la secrétaire est en RTT. De toute façon, elle est jamais à l'heure (oui, je sais, c'est moi qui dit ça... mais tout le monde sait que je suis la reine de la mauvaise foi). Les locaux sont déserts donc mais pas pour longtemps. Arrivée d'un collègue 5 minutes plus tard : "Waou t'es tombée du lit ?" Mais comme je déteste ce genre de réflexion ! Lui, c'est sûr il a deux nains (heu pardon, deux enfants) alors forcément se lever tôt c'est logique. Et puis il a pas une heure de route (voire 1h30 en période non scolaire) à se taper. Bref c'est clair, j'suis de mauvaise humeur. Et la journée ne fait que commencer...

mardi 17 avril 2012

Il y a des jours comme ça...

Il y a des jours comme ça...où ça commence mal et dès la nuit en fait. Deux réveils nocturnes de Souricette (qui à 13,5 mois fait en principe ses nuits), un réveil matinal à 6h30, et une petite fille en mode sirène toute la matinée. Un repas de midi passé à me souffler sa purée à la figure (sur mon pantalon propre hein sinon c'est pas drôle!). Mon homme qui comme par hasard ce jour là doit repartir tôt au boulot. Et last but not least 1h45 passés à essayer d'endormir le monstre...peut-être vous poserez vous la question de ce que ça signifie? et bien cela veut dire commencer par la bercer (déjà là je suis sympa, elle a 13,5 mois ne l'oublions pas), la poser dans son lit, hurlement, la laisser pleurer, revenir dans la chambre, négocier, expliquer, recommencer...sans succès. La re-bercer en se disant qu'elle va finir par s'endormir ce qu'elle fait (dans mes bras), je la pose, re-hurlement, re-laisser pleurer...et ça pendant 1h45! J'ai eu raison de sa résistance mais elle a eu raison de ma santé mentale sur ce coup!

Il y a des jours comme ça, où je me dis qu'heureusement que je suis suffisamment solide dans ma tête pour rester calme face aux caprices de ma Souricette.
Il y a des jours comme ça, où je me dis que je devrai reprendre le chemin du boulot, que ma vie serait finalement plus facile (enfin ça je ne me le dis pas trop longtemps quand même)
Il y a des jours comme ça, où je me dis qu'il faut vraiment que je me mette à lire des trucs sur l'éducation des enfants. Des lectures qui me rassureraient sur le fait que ce que fait ma fille (nous tester) est juste normal...j'ai quand même le sentiment qu'elle commence tôt...mais là peut-être qu'il faut juste que je me documente plus.
Il y a des jours comme ça où je me dis que je ne serai jamais capable de gérer plusieurs enfants
Il y a des jours comme ça, où j'aurai juste voulu rester couchée...

En tout cas le 1er qui me dis que le congé parental c'est des vacances et que c'est facile de rester à la maison pour s'occuper d'un gosse je lui fait bouffer son bavoir !

Aujourd'hui j'avais un peu l'impression de ressembler à ça...

Mais heureusement comme dirait Scarlett O'Hara...demain est un autre jour !